La grande misère des hôpitaux psychiatriques

La grande misère des hôpitaux psychiatriques

10 à 20 % des Français sont concernés, mais la psychiatrie publique est le parent pauvre de la médecine. À Rennes, les soignants sont en grève.

« Le patient est devenu un objet. Je dis aux jeunes de fuir », se désole Michel Roy, infirmier à l’hôpital psychiatrique de Rennes, en grève depuis deux mois. La psychiatrie publique, parent pauvre de la médecine, traverse un malaise profond : soignants, patients et familles réclament un plan ambitieux. À l’entrée principale de l’établissement Guillaume-Régnier, dans la capitale bretonne, le ton est donné : « hôpital sans lits », « redonnons du sens à notre travail », « souffrance au travail » figurent parmi les nombreuses banderoles accrochées aux grilles.

Les pathologies relevant de la psychiatrie sont en France au troisième rang des maladies les plus fréquentes, après le cancer et les maladies cardiovasculaires. Entre un dixième et un cinquième de la population risque d’être atteint par un trouble mental à un moment quelconque de la vie, selon le rapport de la Cour des comptes de 2011. Pour la ministre de Santé Agnès Buzyn, « la santé mentale est un enjeu important des besoins de santé des Français ». « Cette discipline a été un peu trop délaissée ou mise à l’écart ces dernières années », a-t-elle affirmé jeudi à l’AFP. Malgré un constat unanime, les acteurs du secteur se sentent abandonnés par l’État.

« On n’en peut plus », déplore Jean-Pierre Salvarelli, membre du bureau national du Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et chef de pôle au CH du Vinatier, près de Lyon. Il est l’un des signataires de l’appel des psychiatres et médecins pour dénoncer une dégradation de la prise en charge des patients et la « tyrannie des économies comptables », en février 2017.

Soit on supprime des postes, soit on supprime des lits.

Des praticiens du CH de Montfavet, près d’Avignon, se sont associés en avril à leurs collègues lyonnais et plusieurs mouvements de grève ont émergé ces derniers mois, notamment à Rennes, Allonnes (Sarthe), Amiens (Somme), Bourges (Cher) et Cadillac (Gironde). « On est sans cesse en train de se restructurer. Aujourd’hui, notre idée est d’entrer en résistance et d’interpeller les pouvoirs publics. Les impacts budgétaires, c’est soit on supprime des postes, soit on supprime des lits », expose le Dr Salvarelli, psychiatre depuis vingt-cinq ans au Vinatier, structure de 750 lits, 2 500 membres du personnel hospitalier et 22 500 patients suivis chaque année.

C’est l’un des trois plus gros hôpitaux de France en psychiatrie avec Sainte-Anne à Paris et Guillaume-Régnier à Rennes. Dans cet établissement breton, « le ras-le-bol et la tentative de suicide d’une collègue » ont décidé les syndicats à lancer un mouvement de grève, explique Goulven Boulliou, de Sud Santé Sociaux.

Il n’est pas rare de retrouver un collègue seul à 23 heures pour gérer 15 personnes.

Depuis le 7 novembre, les soignants se relaient 24 heures sur 24 pour assurer le piquet de grève. « On pose des heures, des jours », détaille l’infirmier. Devant le bâtiment rennais datant du XVIIe siècle, grévistes, patients et familles se retrouvent sous un barnum autour d’un brasero et d’un thermos de café. « Avec cette tente, on a recréé un lien social. C’est un espace de parole qui, dans les murs de l’hôpital, n’existe pas », explique Myriam, aide-soignante. « Le mardi, on propose galette-saucisse », sourit cette mère de trois enfants. Cette journée est surtout celle de l’assemblée générale où est décidée la poursuite du mouvement, reconduit sans discontinuer à l’exception de la trêve de Noël.

Au fil des années, un mal-être s’est installé à Guillaume-Régnier. En 2016, l’absentéisme était de 8,5 %, une progression de 1,5 point en deux ans, selon Sud Santé et la CGT. Près de 1 400 signalements liés à des dysfonctionnements (violence, manque de lits, sous-effectifs) ont été adressés à la direction, à l’inspection du travail et au préfet. « Il n’est pas rare de retrouver un collègue seul à 23 heures pour gérer 15 personnes », dénonce Goulven Boulliou, de Sud Santé. « Les collègues ont des idées noires. On a peur que cela se termine en suicide », craint Martine, 58 ans, qui s’occupe des soins paramédicaux.

Pour Sud Santé, la dégradation des conditions d’accueil, comme » l’admission sur des fauteuils dans l’attente de la libération d’un lit » ou » des chambres dont la température est tellement froide que même quatre couvertures ne suffisent pas à se réchauffer », génère des comportements violents chez certains patients et, par effet domino, conduit à des comportements maltraitants. (…)

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Soupçons sur la sûreté de 18 réacteurs nucléaires français

Soupçons sur la sûreté de 18 réacteurs nucléaires français

Selon une note publiée jeudi par l’Autorité de sûreté nucléaire, certains générateurs de vapeur présentent des fragilités similaires à celles de la cuve de l’EPR de Flamanville.

La série noire continue pour EDF. Et chaque nouvel épisode renforce les inquiétudes. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a révélé, dans une note publiée jeudi 23 juin, que « certains générateurs de vapeur de réacteurs d’EDF pourraient présenter une anomalie similaire à celle de la cuve de l’EPR de Flamanville ». Concrètement, ont été décelées des zones de concentration importante en carbone, « pouvant conduire à des propriétés mécaniques plus faibles qu’attendues ». Pas moins de dix-huit réacteurs sont concernés, sur les cinquante-huit du parc électronucléaire français. Or, à la différence de l’EPR normand encore en chantier, ceux-ci sont en activité.

En avril 2015, l’ASN avait révélé que l’acier des calottes (couvercle et fond) de la cuve de l’EPR en construction à Flamanville (Manche) était fragilisé par une teneur excessive en carbone, dans certaines zones. Cela réduit la résistance de cette pièce cruciale, où s’opère la fission des atomes et qui doit donc être à toute épreuve. Cette anomalie avait été qualifiée de « très sérieuse » par le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet. Des tests sont toujours en cours et il est possible qu’EDF soit finalement obligé de remplacer ces calottes.

 

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Google intégrera désormais des informations santé directement dans ses résultats

Google intégrera désormais des informations santé directement dans ses résultats

Rechercher un symptôme sur Google permettra désormais d’afficher des informations de santé fiables directement sur le moteur de recherche.

Mal de tête ? Douleur à la hanche ou à l’œil ? Rechercher le symptôme dont on souffre sur un moteur de recherche est devenu un réflexe pour de nombreux internautes : près d’un pourcent des requêtes reçues par Google concerne des mots-clés médicaux, selon le moteur de recherche. L’entreprise américaine, bien consciente que les forums ou les sites spécialisés ainsi découverts provoquent souvent une panique démesurée chez les internautes, affichera désormais des informations de santé « fiables » directement sur ses pages.

Le « patient » qui consulte Google pourra donc découvrir, sans quitter le moteur de recherche, les maladies liées au symptôme recherché, les moyens recommandés pour le soigner, et savoir à quel moment il vaut mieux consulter un médecin. Autant d’informations vérifiées par des professionnels de santé mais aussi par des experts de la faculté de médecine de Harvard, qui ont collaboré avec l’entreprise.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/06/22/google-integrera-desormais-des-informations-sante-directement-dans-ses-resultats_4955840_4408996.html#wAddI4uf07kYg6eM.99

 

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Plus de 500 000 morts par cancer dans le monde associées à la crise de 2008

Plus de 500 000 morts par cancer dans le monde associées à la crise de 2008

Une étude souligne la « corrélation chronologique » entre chômage, coupes budgétaires dans le secteur de la santé et surmortalité due à cette maladie.

La hausse du chômage et les coupes budgétaires dans le secteur de la santé, consécutives à la crise financière de 2008, auraient contribué à une surmortalité par cancer de plus d’un demi-million de personnes dans le monde, affirme une étude publiée mercredi 25 mai dans la revue britannique The Lancet.

Les conclusions de cette enquête associent 260 000 morts supplémentaires des suites de cette maladie entre 2008 et 2010 dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) – dont 160 000 au sein de l’Union européenne – à la conjoncture.

« A l’échelle planétaire, ce sont bien plus de 500 000 morts supplémentaires pendant cette période », précise le docteur Mahiben Maruthappu de l’Imperial College à Londres qui a dirigé les recherches.

« Le cancer est la cause principale des décès dans le monde, donc comprendre comment les changements économiques peuvent influer sur la survie à un cancer est crucial. »

La hausse du chômage est associée à une augmentation de la mortalité par cancer, souligne le praticien. « La couverture de santé générale protégeait la population contre ces effets. En particulier, dans le cas de cancers pour lesquels il existe un traitement, comme le cancer du sein, de la prostate et le cancer colorectal. » Ainsi, résume-t-il, des économies dans le secteur des soins de santé peuvent coûter des vies.

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Cancer de la peau : devenez Skin Checker – The new Men in the City

Cancer de la peau : devenez Skin Checker – The new Men in the City

Saviez-vous que chaque année près de 200 000 nouveaux cas de mélanomes sont diagnostiqués dans le monde ? Pris à temps, 90 % des cancers de la peau peuvent être traités. C’est pourquoi cette année encore, La Roche Posay continue sa campagne de sensibilisation et de prévention pour nous inciter à surveiller nos grains de beauté. L’idée est simple : si vous tenez à quelqu’un, faites un check-up complet de ses grains de beauté.

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Pour être un bon skin checker, vous devez prendre rendez-vous chez votre dermatologue afin de faire surveiller vos grains de beauté par un spécialiste au moins une fois par an, connaître la méthode ABCDE pour évaluer les éventuels risques et enfin adopter les bons gestes face au soleil en faisant fi des idées reçues.

Et cette année, le dalmatien de la première campagne s’est trouvé un nouveau partenaire pour examiner ses grains de beauté…

 

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Les eurodéputés contaminés au glyphosate

Les eurodéputés contaminés au glyphosate

À quelques jours du vote des États membres sur le glyphosate, utilisé dans les herbicides, des tests réalisés sur 48 eurodéputés révèlent que leurs urines en contiennent, avec un taux parfois 35 fois supérieur au seuil limite. Un article d’Euractiv.

« Tous les participants avaient du glyphosate dans les urines, et ce, dans des proportions élevées ». La conclusion du laboratoire Biocheck de Leipzig est sans appel. L’institution a effectué le test de détection de ce principe actif utilisé dans les herbicides sur 48 députés du Parlement européen, de tous sexes et de tous partis confondus.

Au total, 13 pays sont représentés, dont la Belgique, la République tchèque, la France, la Hongrie, l’Espagne, la Finlande et l’Italie, entre autres.

Cette opération coup de poing, lancée par une dizaine d’eurodéputés, pour la plupart belges, dont Marc Tarabella (PS) et Bart Staes (Verts), révèle que le taux de glyphosate moyen présent dans les urines des eurodéputés est 17 fois plus élevé que la norme autorisée pour l’eau potable qui est normalement de 0,1 microgramme/litre.

 

Source : Les eurodéputés contaminés au glyphosate

Le scientifique qui nie la surpêche avait caché ses liens avec la filière

Le scientifique qui nie la surpêche avait caché ses liens avec la filière

Ce mercredi 4 mai, à la Maison de la chimie, à Paris, un public nombreux et conquis est venu écouter Ray Hilborn, 68 ans, un célèbre professeur de sciences halieutiques à l’université de Washington à Seattle (Etats-Unis). Invité en France et en Europe par France Filière Pêche, professionnels du secteur, l’universitaire est venu porter une parole rassurante et optimiste sur l’état des stocks de poissons.

« Non, les océans ne sont pas en train de se vider ! Tout le problème vient d’un article publié par un scientifique américain en 2006, estimant que les principaux stocks auraient disparu en 2048, annonce d’emblée l’influent professeur américain. Ces allégations ont fait les gros titres de la presse, mais ne sont que des mythes. » A quelques variantes près, sa conférence censée faire la part des « mythes et [des] réalités » de la surpêche a été présentée quelques jours plus tôt à Bruxelles, devant des députés européens, puis à Rennes et à Lorient devant des professionnels et des parlementaires, enfin à la Maison des océans, à Paris. Les industriels de la pêche sont ravis ; les ONG le sont moins, à l’image de l’association Bloom, qui va jusqu’à qualifier M. Hilborn de « négationniste de la surpêche ».

A peine la tournée franco-européenne de Ray Hilborn achevée, la branche américaine de Greenpeace s’apprête à publier des documents accablants, mettant en cause l’éthique scientifique de l’expert américain. L’ONG a adressé, mercredi 11 mai, une plainte formelle à l’université de Washington, accusant M. Hilborn de n’avoir pas déclaré, de nombreuses années durant, ses conflits d’intérêts.

Source : Le scientifique qui nie la surpêche avait caché ses liens avec la filière Le Monde

Amazon and eBay hosted ads for banned invasive species

Unregulated traders are using the sites to sell some of the world’s most invasive plants, with potentially devastating impacts on ecosystems. Amazon and eBay appear to have openly broken the law by hosting listings to ship banned invasive species to the UK, the Guardian can reveal. Both eBay and Amazon have previously been criticised for hosting ivory traders, but the UN Convention on Biological Diversity (CBD) rates invasive species as a more significant threat to biodiversity than poaching for animal parts.

In February, the CBD said there was an “urgent need” to control the vast, unregulated network of online traders who buy and sell these pests across the globe. In the UK, the government has banned seven species of aquatic weed from sale or advertisement in England because they have destructively colonised rivers and waterways.

But at least three were openly available for sale on eBay and one on Amazon for delivery to any Briton with a credit card. Ebay carried several advertisements offering to ship floating pennywort (Hydrocotyle ranunculoides), water fern (Azolla filiculoides) and parrot’s feather (Myriophyllum aquaticum), all native to the Americas, into the UK. Amazon had two listings (one inactive) for parrot’s feather. Vendors were located in Latvia, Australia, Poland, Germany and even inside the UK.

Sales information is not publicly available and neither company would comment on whether any plants listed were in fact sold into the UK. But Andrew Wiseman, one of the UK’s leading environmental lawyers, told the Guardian that in his opinion Amazon and eBay had broken the law by hosting advertisements on their British websites.

Sourced through Scoop.it from: www.theguardian.com

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La désespérance des seniors en maisons de retraite

«La fin de la vie des personnes âgées pourrait devenir un véritable naufrage social.» La conclusion du rapport de l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) claque comme un avertissement. Mais cette étude, remise mardi soir à la ministre de la Santé et à la ministre en charge de l’Autonomie, est avant tout un constat, celui dressé par les personnes âgées en maison de retraite et leurs proches dans deux études. Leurs paroles, poignantes, laissent entrevoir un fragment de la fin de l’existence des 90.000 aînés qui meurent chaque année en maison de retraite. Loin du tumulte médiatique des affaires d’euthanasie. 

Sourced through Scoop.it from: www.lefigaro.fr

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Davantage de sanisettes à Paris pour lutter contre les pipis sauvages

 Finies les envies pressantes après une soirée arrosée où la recherche de toilettes publiques vire à la mission impossible. D’ici l’été, 150 sanisettes devraient rester ouvertes 24 heures sur 24. Contre seulement 20 actuellement. 109 autres fonctionnent de 6 heures à 1 heure du matin et sur le reste du réseau, les sanisettes ferment dès 22 heures.

Pour l’été, la ville vise les 170 sanisettes accessibles jour et nuit. En ligne de mire : les cabines situées dans les quartiers festifs et/ou touristiques, et les abords des parcs qui seront ouverts la nuit cet été. Une manière aussi de lutter contre les « épanchements » sauvages qui pourrissent la vie des riverains des quartiers festifs et qui laissent flotter une odeur très désagréable sous certains porches. Un réseau renforcé.

La Ville va par ailleurs implanter 50 nouvelles toilettes sur le territoire parisien. « L’ensemble des implantations n’est pas arrêté, mais tous les arrondissements seront concernés », assure Mao Péninou, adjoint (PS) à la maire de Paris chargé de la propreté. Là encore, les quartiers festifs et/ou touristiques sont ciblés. « Nous nous sommes également basés sur les cartes des épanchements d’urine établie par les services de la propreté », précise l’élu.

Sourced through Scoop.it from: www.leparisien.fr

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